Loup : La cohabitation forcée met en péril l’élevage français

Un retour du loup sur le territoire français


Le loup est de retour ! Réapparu dans les Alpes il y a plus de trente ans, c’est aujourd’hui plus d’un millier de loups qui colonisent les trois quarts du territoire français, soit le double du seuil nécessaire pour assurer la survie de l’espèce.

Cette présence suscite une grande inquiétude des éleveurs ovins qui vivent une cohabitation forcée avec des loups menaçant directement leurs troupeaux. Une situation compliquée par la directive européenne Habitats, qui fait du loup une espèce protégée. Pour les extrémistes Verts et les bureaucrates de Bruxelles, c’est une victoire de la biodiversité. Pour les éleveurs sur le terrain, c’est une menace directe.

Des drames humains derrière chaque perte

Dans la Nièvre, 21 attaques ont été recensées cette année, soit le double de 2023. On assiste à une « violence inédite », avec parfois jusqu’à 22 brebis tuées en une attaque. Dans la Drôme, un éleveur depuis quarante ans se dit « à bout » : quatre loups ont dévoré l’une de ses brebis à quelques mètres de la balançoire de sa petite-fille. Éleveuse de moutons en Saône-et-Loire, j’ai moi-même été confrontée aux attaques du loup avec la perte de deux brebis à l’automne dernier.

La présence du loup est devenue un cauchemar quotidien pour les éleveurs ovins. « Nous ne sommes plus en sécurité », « Nous avons perdu en qualité de vie », disent-ils. Ces pertes affectent autant leur économie que leur qualité de vie et leur santé mentale. La détresse pousse certains à commettre l’irréparable. En deux ans, deux agriculteurs se sont suicidés à cause de la pression des loups. Des éleveurs confient avoir “la boule au ventre”, craignant chaque matin de nouveaux dégâts dans leurs troupeaux.

L’avenir du pastoralisme est en péril

La question de la cohabitation avec le loup soulève aussi des inquiétudes pour l’avenir du pastoralisme en France. Si les jeunes générations se détournent de l’élevage, les paysages autrefois entretenus par les troupeaux risquent de se transformer en friches, augmentant les risques d’incendies.

L’État a tenté de réagir en instaurant des quotas de prélèvements et en autorisant des tirs de défense. Cependant, pour de nombreux éleveurs, ces mesures sont insuffisantes. Une action plus ferme avec une révision urgente des règles est nécessaire pour mieux protéger les troupeaux et préserver le mode de vie des éleveurs. Il est crucial de garantir leur sécurité et leur avenir !

Le loup fait désormais partie du paysage, mais sa présence incontrôlée pose problème. Il est urgent de trouver un équilibre entre la protection de cette espèce emblématique et la survie des éleveurs français. Il n’est pas question de sacrifier notre élevage !