Les zoonoses : une triple peine pour nos éleveurs !
Une actualité rythmée par les épidémies animales
Notre actualité de ces dernières années est malheureusement désormais rythmée sur des annonces d’épidémies en tous genres, qu’elles soient humaines ou animales. Aujourd’hui, permettez-moi de m’arrêter sur les zoonoses, à savoir les maladies animales.
Vous les connaissez bien, car ces noms vous sont désormais familiers. Grippe aviaire, maladie de la langue bleue, fièvre porcine : autant de noms que vous ne pensiez pas connaître un jour. Et pourtant, plus une année ne se passe sans que nos agriculteurs ne soient affectés.
La fièvre catarrhale ovine FCO : un exemple alarmant
Étant moi-même éleveuse, je suis de très près ces épidémies, en particulier celle de la FCO, la fièvre catarrhale ovine, aussi appelée sous le nom de la maladie de la langue bleue. Et la situation est catastrophique.
Ce qui caractérise ces crises, ce sont le manque d’anticipation et notre incapacité à y répondre. Un manque d’anticipation, car les informations sur ces épidémies circulent en général bien longtemps avant qu’elles n’atteignent la France. La FCO, qui circule actuellement chez nous, est arrivée en Europe en 2023. La maladie nous affecte chacun notre tour, mais rien n’est fait pour nous protéger.
Une incapacité à produire les vaccins
Une incapacité à répondre, car l’Union européenne n’est pas capable de produire les vaccins contre ces maladies. Quand ils existent, cela nous rend dépendants des pays tiers. Concernant toujours la FCO, nous apprenons ainsi qu’il n’y a en Europe que deux laboratoires capables de produire les vaccins contre les souches qui circulent. Autant dire qu’ils ne peuvent pas suivre.
Et même si nous avions les stocks, l’un de ces vaccins n’est pas remboursé, ce qui grève un peu plus les finances des éleveurs.
Ces crises sont donc une triple peine pour le secteur. Le troupeau meurt, les éleveurs n’ont aucune aide pour vacciner et soigner les survivants, et la pérennité de leurs exploitations est condamnée pour plusieurs années, mettant en péril toute la souveraineté alimentaire de l’Union européenne.
L’idéologie de la décroissance contre l’élevage ?
Nous savons bien qu’aux yeux de la Commission européenne, l’élevage est un secteur à abattre pour des raisons purement idéologiques. Mais je ne peux pas croire que Bruxelles abandonne volontairement nos agriculteurs à leur sort pour accéder à leur agenda écologiste.
La délégation française du Rassemblement national et moi-même continuerons donc de lutter contre cet obscurantisme européiste. Pour défendre nos agriculteurs, notre filière et notre souveraineté.